À travers un contexte inédit (mais qui dure), les évolutions de nos conditions de travail ont bousculé ce fameux sens que l’on investit dans notre quotidien professionnel. Il y a tellement d’articles à ce sujet que même les personnes qui ne se questionnaient pas trop, commencent à se demander ” Et moi, quel est le sens de mon travail ? Est-ce que je sais répondre à cette question? “. Comme des airs de sujet de bac de philo…
Notre société cristallise tellement fort sur cette recherche que ” trouver son sens au travail ” peut devenir une injonction supplémentaire. En réalité, la finalité ultime de cette quête, c’est d’éviter de rester coincé·e dans une situation qui ne nous convient pas, parce que ça fait des dégâts.
Notre identité est encore socialement très liée à notre travail, le ” tu fais quoi dans la vie ? ” revient très rapidement quand on rencontre quelqu’un. Maintenant, on nous demande de justifier notre choix par le sens qu’on met dans notre métier. C’est ce lien à notre identité qui fait que ça bouscule autant et qu’il est intéressant de s’avancer sur ce chemin, aussi intime qu’il soit.
Alors, voici 4 clés que je souhaite vous partager pour vivre cette quête de sens avec un peu moins de pression.
Trouver du sens dans son travail n’est pas la fin du chemin
“Je suis arrivée à mon nouveau point de départ”.
Ça aurait pu être la conclusion de cet article, mais finalement c’est important de le savoir dès le début. Ce questionnement va aboutir à une réponse qui peut prendre plusieurs formes (acceptation, changement, plan d’actions, se faire accompagner etc.). Une fois que vous aurez précisé ce qui a du sens pour vous, il est important de rester à l’écoute car ça pourra évoluer.
Il ne s’agit pas d’être fluctuant·e ou inconstant·e, comme on peut le dire ou ressentir. C’est normal que cela évolue car nos besoins peuvent changer. Nous vivons aujourd’hui dans un monde où faire des métiers très différents est possible, la formation se diversifie, les organisations s’interrogent de plus en plus sur la fidélisation de leurs équipes, ce qui représente tout autant d’options pour vous.
Donc pas de ligne droite, mais bien des étapes intermédiaires où vus vous sentirez pleinement au bon endroit. Chaque étape sera contributive pour préciser la destination qui vous convient.
S'interroger, s'écouter, recommencer
“J’entretiens le cercle vertueux”
Pour être sûre de rester connecté·e, s’interroger et s’écouter sont les deux premières marches. Le sens, ce n’est pas uniquement le cœur de nos missions, ce sont aussi les conditions dans lesquelles nous travaillons. Est-ce que vous vous sentez connecté·e à la culture de l’entreprise, est-ce que ça a du sens ces règles du jeu pour vous ?
Et si vous n’arrivez pas à répondre à ces questions seul·e, bonne nouvelle, vous pouvez vous faire accompagner ! Bien évidemment, vous vous connaissez bien, et pourtant un changement de cadre peut vous aider à cheminer. Que ce soit pour une organisation ou une personne, l’intervention du tiers est incroyablement puissante et éclairante.
Nous n’apprenons pas toujours à questionner nos besoins dans notre éducation, je sus convaincue qu’un petit coup de pouce extérieur est toujours bénéfique.
En bonus, il existe plusieurs formats, expertises ou outils : ikigaï, arbre de vie, ateliers, coaching, bilan de compétences, incubateur, accompagnement d’entrepreneur·e·s, formations, webinaires etc. En collectif ou en individuel, salariat ou entrepreneuriat, vous n’avez qu’à choisir ce qui vous correspond le mieux !
Se libérer
Je prends du recul sur ce que je lis…
Il y a de plus en plus de témoignages sur des parcours atypiques. Si devenir boulanger après avoir été comptable est possible (et ça c’est top !), avoir un fil rouge plus linéaire tout au long de sa vie professionnelle est tout aussi fort.
Les tendances aiment généralement l’extraordinaire (reconversion, monter une startup, tout quitter pour aller au Pérou), et c’est vrai que ça fait un peu rêver, ça peut même aider à passer à l’action. Cependant, ça peut aussi créer un biais sur la perception de ce qui est bien et suffisant pour nous. Vous êtes l’artisan·e de votre parcours et bonne nouvelle, tous les choix que vous ferez en conscience seront au top et pleins de sens !
S’autoriser
J’ai changé et en fait je ne me sens pas au bon endroit.
Le résultat de plénitude n’est pas atteint, vous avez le sentiment de vous être trompé·e. Bonjour la culpabilité…Stoooop ! C’est ok. Non, cette mise en action n’a pas été vaine, elle fait partie du chemin pendant lequel vous avez forcément appris.
L’avantage, c’est que vous avez été capable de vous mettre en mouvement une première fois, c’est la plus difficile la première fois, et maintenant, vous savez que vous pouvez de nouveau le faire. Ancrez-le fort en vous, la vraie valeur ajoutée c’est ça.
Que ce soit dans le cadre d’un changement d’entreprise, une reconversion ou l’entrepreneuriat, la peur de se tromper peut amener à l’inaction.
Ce n’est pas toujours simple mais rappelez-vous que vous avez le droit d’expérimenter. Qu’est-ce qui a plus de sens que les changements que nous impulsons avec intention ?
Pour lâcher la pression sur votre prochain pas, nouveau mantra : rien n’est réellement définitif.
En conclusion, questionner son sens au travail est un chemin à emprunter, si l’on en ressent le besoin, constitué d’expériences qui nous apprendront quoiqu’il arrive. S’il n’y a pas de meilleure destination qu’une autre, l’objectif est plus simplement de se sentir aligné·e avec notre réalité professionnelle.
Il se peut aussi que vous ayez un rapport différent au travail et que vous investissiez ce fameux sens ailleurs que dans votre quotidien professionnel. Il n’y a pas qu’une seule bonne manière de questionner notre contribution à notre environnement : association, famille, politique… Est-ce que trouver le sens de notre travail c’est questionner le sens de notre vie ? Vous avez 4h .